La pandémie de Covid-INFOX

Dans l’article précédent, je n’ai pas voulu entrer dans la bagarre infos/infox à propos de la Covid-19. Tant de choses à passer en revue. Les blogs de vrais journalistes scientifiques sont mieux équipés pour répondre. Cependant quelques conseils diminueront votre vulnérabilité face au tsunami de données associées au virus.

Un biais cognitif empêche la résolution du conflit provax/antivax : l’esprit indécis est bien plus attentif aux informations négatives que positives. Faire peur l’emporte aisément sur rassurer. La valeur des infos devient ainsi sans importance par rapport à leur teneur. Prolonger son temps passé sur les réseaux amplifie mécaniquement la charge d’information négative, avec les angoisses qui l’accompagnent.

Le bon sens, plus éveillé quand vous réfléchissez seul, reste précieux pour différencier les infos des infox. Commençons toujours par nous fonder sur ce que nous savons des virus et des vaccins en général. L’info nouvelle est-elle cohérente ? Ai-je un noyau savant suffisamment établi pour l’apprécier ? J’en arrive ainsi à la cause de cette autre maladie saturant la planète en parallèle au virus : la pandémie de Covid-infox.

Cette pandémie virtuelle a touché une population dépourvue de bonnes connaissances préalable en virologie et en épidémiologie.  Pas de savoir, pas d’anticorps contre les infox. Population “non vaccinée” très vulnérable à la contamination massive orchestrée par les antivax.

Cette pandémie régressera comme l’autre, à mesure que les infos objectives atteignent la célébrité nécessaire. Mais il persistera des poches endémiques. Territoires conspirationnistes cultivant l’infox, se contaminant par des likes. Pas de traitement connu pour cette virose-là. Aucune immunité collective possible, et c’est une bonne chose, puisque c’est ainsi que les idées alternatives survivent. Mais nous devons rester critiques. Est-il acceptable que la survie des idées menace celle des personnes ?

Vous rencontrez chez les antivax des idées assez suspectes, comme la satisfaction à peine voilée de voir la planète se dépeupler (débarrassons-la de trop de présence humaine pour la sauver), ou l’espérance de régression technologique au profit d’un mode de vie plus naturel (parce que les vaccins et la science auraient échoué à nous sauver).

Tout cela est bien éloigné de la médecine, qui consiste simplement à soigner et laisser les gens choisir quoi faire de cette vie qu’on a sauvée…

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