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Un os peut être abîmé sans que l'on voit clairement
2 morceaux séparés. Il peut exister une ligne de fissuration
au milieu des microscopiques travées osseuses sans qu'elle soit
assez importante pour que l'os se brise. Mais il y a tout de même
une fragilité de cette zone et une hyperactivité de l'os
pour se réparer. Et cela fait mal, presqu'autant qu'une vraie fracture.
C'est l'appui fort sur l'os fragilisé qui déclenche la douleur.
Vous n'aurez pas mal allongé. La pression simple d'un examinateur
ne réveille pas grand chose car le foyer de fissuration n'est pas
mobile. Il faut vraiment le poids du corps pour déclencher.
Les fissures de fatigue sont provoquées par une variation d'activité,
contrairement aux fractures nettes des traumatismes. Typiquement une personne
est peu active pendant une certaine période (sédentarité
hivernale, hospitalisation prolongée, dépression...) et
se remet d'un seul coup aux activités physiques. L'os n'est plus
habitué aux contraintes et, avant d'avoir pu s'adapter, se fendille.
Les fissures surviennent préférentiellement dans les zones
portantes du squelette et sur les os les plus fins: pied, cheville, branches
du bassin. Dans les cas les plus graves (ostéoporose avancée
chez un vieillard alité), même le col du fémur peut
se fissurer ou se briser spontanément lors d'une simple remise
sur pied.
Le traitement est casse-pieds (paradoxe?) mais simple: comme une fracture,
il faut éviter de mobiliser l'endroit fragile pendant 4 à
6 semaines: plâtre ou paire de cannes anglaises selon l'endroit.
En fonction de votre âge, le médecin dépistera une
éventuelle ostéoporose et vous proposera un traitement.
La limite entre fissure de fatigue et fracture n'est pas tranchée:
une fissuration peut démarrer de façon peu spectaculaire
et devenir une vraie fracture au bout de quelques semaines. C'est l'intérêt
de refaire des radios à 1 mois de distance quand celles du début
ont été normales. Cette situation est habituelle quand le
traumatisme initial n'a pas été très sévère.
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