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J'ai
le cancer des os!
Supposons que ce n'est pas certain, sinon voyez Je
viens d'apprendre que j'ai un cancer. Vous avez mal partout,
les médecins
ne trouvent rien, ou ils trouvent trop et vous êtes deux fois
par semaine chez eux, ce qui est pareil. Vous pensez souffrir d'une
maladie rare ou grave, genre cancer des os, d'autant qu'un-tel de
votre connaissance en est mort après des douleurs incompréhensibles
comme les vôtres. Pas beau souvenir.
Le cancer des os n'est presque jamais une maladie qui démarre sur
les os. Il s'agit dans 95% des cas de métastases, c'est-à-dire
de la dissémination aux os d'un cancer parti d'ailleurs. Il s'agit
donc de formes avancées de cancer, souvent déjà évidentes
depuis longtemps. Si le diagnostic n'a pas encore été fait
au stade des douleurs osseuses, un médecin expérimenté
va immédiatement sentir qu'il y a anguille sous roche rien qu'en
vous voyant passer sa porte: vous avez beaucoup perdu de poids, n'avez
aucun entrain, êtes plutôt indifférent à votre
sort et déprimé par la douleur. Ce n'est donc pas du tout
la personne qui a besoin de se bagarrer pour faire reconnaître ses
problèmes à des médecins réticents. Bien sûr,
il y a des diagnostics qui sont fait (trop) tardivement. De plus en plus
rares sont les médecins qui vous en voudront de prendre un autre
avis. Les plus prudents vous le conseilleront même. Méfiez-vous
tout de même quand on vous caresse trop dans le sens du poil. On
peut vous faire croire plus malade que vous ne l'êtes réellement
et vous transformer en poule aux oeufs d'or. Rassurez-vous avec les
statistiques: plus de 99% des gens qui ont mal partout ont une maladie
rhumatismale, hormonale ou une fibromyalgie.
Un rhumatologue ne voit souvent même pas une fois par an un cancer révélé
par des douleurs osseuses. Dernier élément de réflexion:
plus vos douleurs sont anciennes, moins il y a de chances qu'une maladie
sévère soit passée inaperçue: rares sont celles
qui restent bien longtemps au stade de douleurs isolées, et en
particulier les métastases osseuses, extrêmement invalidantes,
ne peuvent pas rester ignorées plus de quelques semaines à
quelques mois. Sans chercher à excuser les retards diagnostiques
des médecins, précisons que c'est moins grave à ce
stade, car le pronostic est de toute façon très défavorable,
qu'au stade d'une tumeur débutante: une erreur de lecture de mammographie
est plus dommageable, même si le contexte est moins dramatique,
car on peut perdre une chance d'éliminer complètement
le cancer.
Causes de douleurs diffuses à éliminer
La liste de causes à éliminer devant un état douloureux diffus est impressionnante, mais la plupart sont rares, et les médecins abandonnent plus ou moins vite les examens complémentaires pour se rabattre sur la fibromyalgie, devenue le fourre-tout de la douleur chronique.
Il y a quand même un certain nombre de pièges à repérer.
Nous ne parlons pas ici des douleurs articulaires diffuses, ou polyarthralgies. Repérer une polyarthrite rhumatismale est facile, car les douleurs siègent précisément sur les articulations, voire les fait gonfler. Il peut exister aussi d'autres signes que les douleurs, qui facilitent beaucoup l'identification de la maladie. La situation difficile et vague pour le médecin est un état douloureux diffus isolé et persistant, sans fièvre, éruption cutanée, signe digestif, uro-génital ou oculaire.
Citons pour mémoire les causes de douleurs diffuses récentes et à début brutal, rarement isolées :
-virus : grippe, rubéole, oreillons, SIDA, hépatite virale, mononucléose infectieuse, coxsackie B (douleurs thoraciques), syndrome de Guillain-Barré, polio, parvovirus et hantavirus
-vaccins : vivants ils peuvent donner les mêmes symptômes
-bactéries : rhumatisme articulaire aigu et endocardite d'Osler (après angine), brucellose (consommation de produits laitiers artisanaux), maladie de Lyme (piqûre de tique en forêt)
-parasites : anguillulose (baignade en milieu contaminé, ne s'attrape pas forcément à l'étranger)
-rhumatismes débutants : spondylarthrite, polyarthrite rhumatoïde, syndrome de Gougerot-Sjögren (syndrome sec buccal et oculaire), rhumatisme psoriasique (les plaques de psoriasis ne précèdent pas toujours le rhumatisme)
Voyons le plus piégeant : Les causes de douleurs diffuses chroniques (plus de 3 mois) : L'âge est sans doute le facteur le plus discriminant : Utilisons-le pour classer ces causes :
-enfant : rachitisme (carence alimentaire, devenue exceptionnelle en pays développé), maladies hématologiques, les douleurs "de croissance" ne sont pas diffuses; les causes psychologiques doivent être évoqués avec beaucoup de réserve, elles sont très rares chez l'enfant
-moins de 30 ans : hyperlaxités, lupus, rétinoïdes (traitement de l'acné et du psoriasis), anémie par carence en fer, régimes et traitements aberrants (diurétiques et laxatifs utilisés pour maigrir, sevrage en anorexigènes) responsables d'une hypokaliémie
-30 à 55 ans : troubles métaboliques, leurs complications et leurs traitements : diabète (et sa polynévrite), hyperlipidémie
(et son traitement par statines et fibrates)
-patient psychiatrisé : douleurs des médicaments psychotropes, en particulier le syndrome extra-pyramidal des neuroleptiques, l'ostéomalacie du Gardénal, hypercalcémie du lithium
-après 55 ans : pseudo-polyarthrite rhizomélique et maladie de Horton (ces rhumatismes sont en fait de diagnostic facile mais il faut faire au minimum des tests inflammatoires sur une prise de sang), Parkinson débutant, biphosphonates (contre l'ostéoporose)
-après 70 ans : ostéomalacie (carence en vitamine D par défaut d'exposition au soleil), troubles hydro-électrolytiques (mauvaise hydratation et alimentation), cancers
-à tout âge : médicaments (beta-bloquants ++ Sectral, Minoxidil contre la chute de cheveux), hyperparathyroïdie, hypothyroïdie,
acromégalie, lymphome, polyglobulie, drépanocytose (chez un noir), maladie de Whipple (douleurs abdominales parfois très retardées sur les douleurs articulaires diffuses)
-très particulier :
les douleurs diffuses à l'effort : intolérance à l'effort liée à des myopathies mitochondriales (maladies génétiques dont il existe de nombreuses variétés; arguments : antécédents familiaux, épilepsie associée, anomalies oculaires)
Un élément important pour finir : Le malade lui-même, s'il lui est difficile de faire une estimation précise de la gravité de ses symptômes, en a quand même davantage conscience qu'il le pense. Le fait qu'il ne s'inquiète pas et qu'il reste chez un médecin qui ne lui trouve rien est un argument pour la bénignité de ces douleurs, particulièrement quand il s'agit d'une personne âgée, dont la plainte recouvre bien d'autres souffrances que la simple douleur physique.
Quand toutes ces causes sont éliminées, et avant d'apposer l'étiquette pesante et inquiétante de la fibromyalgie, inquiétante non pas parce que cette affection est dangereuse mais que les traitements sont remarquablement médiocres, il faut se demander si vous n'avez pas tout simplement un problème d'hygiène de vie :
En effet beaucoup de personnes qui présentent une douleur mal prise en charge, en apparence banale comme une cervicalgie ou une lombalgie, finissent par la voir diffuser partout, particulièrement si elles sont nerveuses ou stressées. Ce n'est pas une maladie générale, mais la stimulation par cette "épine" douloureuse de tout le système nerveux de voisinage, très riche sur la colonne vertébrale et assurant en fait la sensibilité du corps entier. Quand les douleurs sont déjà anciennes et que l'on commence seulement à s'en préoccuper, on oublie parfois que cela a démarré par un simple torticolis, un banal point dans le dos... Les douleurs sont parfois pires sur les trajets des nerfs, aux membres, sur la tête ou sur le tronc, que sur la colonne elle-même, ce qui vous égare encore plus. Le médecin averti n'hésitera pas à vous palper cette colonne. Si elle est sensible et que votre bilan est rassurant par ailleurs, offrez-vous une séance d'ostéopathie. Si c'est très chronique, reconsidérez votre hygiène de vie. Nous en parlons en détail sur les pages adhérents consacrées à la colonne.
Douleurs et psychisme
La plupart des
gens considèrent comme exacte l'équation "forte douleur
= grosse lésion". C'est généralement vrai pendant
les premières heures ou les premiers jours, cela ne l'est plus
au bout de quelques semaines. Les psychothérapeutes disent qu'une
douleur, c'est 20% de stimulus par une lésion, 80% d'émotion.
C'est en fait une moyenne, qui varie énormément avec
la situation et la personne qui souffre. Vous vous coupez un peu
la main, vous considérez cette lésion comme bénigne
et l'oubliez dès le pansement posé: la douleur est à 100%
de lésion
et 0% d'émotion. Déjà pour la même coupure
chez un petit enfant, c'est différent: le gosse n'est pas habitué à la
vue du "saigne" et peut réagir avec beaucoup
d'émotion. Vous savez d'ailleurs en tant que parent que si vous
y mettez 0% d'émotion comme pour vous-même et lui dîtes
que "ce n'est rien", il y a toutes les chances qu'il hurle
deux fois plus fort ! Toute douleur prolongée se gonfle de
contenu émotionnel.
Cela explique que la douleur puisse empirer même quand la lésion
est stable voire qu'elle est en train de s'améliorer. Viennent
se greffer la façon dont vous gérez la douleur dans
votre vie quotidienne, les changements qu'elle produit dans vos
rapports avec les autres, les idées que vous avez sur son
influence sur votre avenir. Dans certains cas, la douleur devient
même à 100%
émotionnelle et à 0% lésionnelle. En clair, vous
êtes physiquement guéri, mais ne le ressentez pas comme
tel. Ce sont généralement les douleurs séquellaires
d'un accident. Vous avez subi un traumatisme psychologique: vous auriez
pu y passer et en avez pleinement conscience. Mais personne n'a réellement
reconnu votre préjudice. On a tenté de minimiser l'affaire.
Vos proches, l'employeur, même le médecin, aucun ne s'est
vraiment rendu compte de ce qui s'est passé, reflet de l'égoïsme
général ambiant, et votre problème s'est ensuite
noyé dans la paperasserie. Vous ne pouvez pas guérir
dans ces conditions. Mais nous vous l'affirmons, il existe des
personnes qui peuvent comprendre ce que vous avez subi, et vous
saurez que vous êtes
guéri sans même qu'on vous l'aie dit. Il existe des méthodes
pour rendre cette démarche plus facile, par exemple l'hypnose,
qui permet d'accéder à des couches plus profondes de
votre conscience. Nous ne pouvons pas y accéder par ce site
internet que lit la partie la plus éveillée (nous
l'espérons)
de vous-même.
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L'émotion que vous portez sur votre douleur conditionne donc en
grande partie son intensité. Si l'on détourne votre attention
d'elle, elle va diminuer de façon tout à fait réelle.
Un exemple classique: vous souffrez régulièrement du dos,
quelqu'un vous marche brutalement sur le pied: cette douleur va "effacer"
la lombalgie tant qu'elle reste vive, comme si votre système nerveux
ne pouvait faire "attention" à toutes vos douleurs en
même temps, en fait plutôt comme si la lésion fraîche
régulait vos sensations, ramenant une vieille cicatrice douloureuse
qui n'a plus lieu d'être à de plus justes proportions. Nous
ne proposons bien sûr pas la douleur comme moyen thérapeutique.
Mais cela explique l'efficacité de la reprise d'activités
physiques malgré la douleur: la douleur de l'effort, compréhensible,
vous redonne des sensations plus normales au repos. Cela explique également
que les douloureux chroniques qui gardent une activité professionnelle
s'en tirent mieux que les autres: les activités obligatoires absorbent
votre esprit et rendent la douleur moins envahissante. Il est préférable
qu'elles soient le plus enthousiasmantes possibles, ce qui n'est pas le
cas dans tous les jobs. Mais si vous n'êtes plus apte à exercer
votre profession, efforcez-vous de vous recycler par tous les moyens possibles
et de garder une activité moins physique mais régulière.
Ne vous laissez pas piéger dans le statut d'handicapé qui
est très protecteur sur le plan social, financier (voir revenu
paradoxal), et vis à vis des proches (ou au contraire source
de grosses difficultés). Sur le moment vous serez comme dans un
cocon (plutôt dans une salade d'orties, de votre point de vue).
Mais ce cocon mettra longtemps à vous libérer, et ce n'est
pas un joli papillon mais une personne très marquée qui
en sortira. Une prise en charge de la douleur est nécessaire bien
avant ce stade. Il ne s'agit pas seulement de trouver les médicaments
adaptés mais d'analyser votre comportement face à cette
douleur, vos idées vis à vis de votre maladie, de votre
avenir (d'autant plus si vous n'y songez pas), souvent intriquées
avec votre passé et vos difficultés antérieures.
C'est particulièrement important chez les personnes au tempérament
dit "nerveux", qui mettent beaucoup d'émotion dans leur
douleur et la ressentent comme extrêmement pénible. Les antalgiques
sont peu efficaces, les psychotropes (décontractants et anti-dépresseurs)
marchent mais à une dose mal tolérée parce que "légumisante".
Ceux qui les refusent sont typiquement des gens qui se savent inconsciemment
en bonne santé mais ne comprennent pas leurs douleurs. Ils ont
tout à fait intérêt à entreprendre une psychothérapie
pour éviter ces médicaments qui atténuent mais ne
guérissent pas leurs symptômes. |
Le terme "psychosomatique" a très mauvaise presse auprès
des malades. Il est vécu comme un refus de reconnaissance de sa
douleur par le médecin. En fait il s'agit plutôt d'un refus
de prise en charge. La douleur ressentie par vous est en effet la seule
qui compte. Qu'elle soit "justifiée" ou non par les lésions
qu'a trouvé le médecin est une mauvaise question. Le médecin
n'a pas à porter de jugement sur la "validité"
de votre douleur. Son boulot est de cerner au mieux son origine. S'il
pense que les modestes lésions vertébrales découvertes
n'expliquent pas l'intensité de votre handicap, il peut se tromper
(prenez un autre avis), mais s'il est techniquement compétent il
vaut mieux le croire, vous éviterez de vous faire opérer
pour rien. Vous pouvez lui en vouloir si vous prenez en pleine figure
un camouflet du genre "vous n'avez rien" ou "c'est psychosomatique",
car c'est en fait un refus de prise en charge de la partie émotionnelle
de votre douleur. Consolez-vous en vous disant qu'il n'est sans doute
pas compétent pour cela. Parfois, c'est vous qui n'êtes pas
prêt à entendre le discours qu'il vous tient. Vous pouvez
être persuadé que les médecins ont raté quelque
chose et entreprendre une litanie de consultations et d'examens complémentaires.
Ce peut être payant et prendre un autre avis est tout à fait
justifié. Mais si vous entendez régulièrement le
même discours, ne continuez pas jusqu'à trouver enfin celui
qui vous passe la brosse dans le sens du poil. Vous aurez fermé
la dernière sortie du fortin que vous vous êtes bâti.
La part émotionnelle de vos douleurs est très importante
car elle produit des modifications physiques bien réelles chez
vous. Il n'y a pas de frontière entre le corps et l'esprit. Le
système nerveux "règle" en permanence le fonctionnement
du corps. Si l'on vous donne un placebo en vous disant que c'est de l'aspirine,
vous pouvez faire un ulcère tout ce qu'il y a de plus authentique.
Les personnes opérées sous hypnose saignent moins et cicatrisent
mieux. Le terme psychosomatique n'est pas si mauvais. Ne croyez pas qu'il
soit synonyme de douleur imaginaire. Il s'agit d'un véritable dérèglement
du système nerveux à l'origine de modifications physiques,
qui ne peut malheureusement pas se traiter avec de simples anti-inflammatoires.
Les traitements des problèmes neuro-psychiques sont mal codifiés.
L'approche médicamenteuse reste primitive. Grossièrement
c'est comme d'inonder de défoliant un champ de mauvaises herbes:
on ne les empêche pas de repousser et on abîme aussi des
plantes utiles. L'approche des psychothérapies est plus performante
mais très mal codifiée et très "opérateur-dépendante".
Le résultat dépend, de façon indivisible, de
votre motivation et de l'habileté du thérapeute. Il
faut établir
une communication avec les couches profondes de votre esprit (Comprendre
Freud et la psychanalyse), et le langage que l'on peut utiliser
n'est pas le même
pour tous. La fréquence des
traumatismes infantiles "enterrés" là rend ces
approches parfois spectaculairement efficaces.
La motivation de la personne traitée est un préalable obligatoire.
Ceux qui viennent poussés l'épée dans le dos chez
le médecin le plus compétent qui soit n'ont guère
de chance d'en tirer avantage. La pire situation est quand existent d'importants
"bénéfices secondaires" de la douleur. Ils peuvent
être d'ordre relationnel: un couple qui s'est ressoudé autour
de la maladie, l'un protégeant l'autre; une personne âgée
qui garde ses enfants à ses côtés parce qu'elle est
très souffrante. Ils peuvent être d'ordre matériel
et financier: pension d'invalidité provisoire; l'extrême
est le "syndrome du revenu paradoxal":
le malade gagne plus d'argent en étant arrêté qu'en
travaillant. Cela se produit quand le contexte d'un accident du travail
ou une convention collective favorable permet de toucher longtemps un
plein salaire en arrêt de travail, et qu'un emprunt est remboursé
par l'assurance pendant cet arrêt: en pratique le salarié
touche tous les mois le montant de l'emprunt en plus de son salaire. Difficile
de guérir dans ces conditions.
Hypochondrie
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Une personne hypochondriaque n'est pas comme on
le dit généralement
une personne qui se plaint trop souvent et trop facilement. C'est une
personne qui est convaincue qu'elle est très malade. C'est
complètement
différent. Ce n'est pas l'histoire d'être douillet ou
pas. Par définition un hypochondriaque est persuadé que
ses angoisses vis à vis des maladies sont justifiées,
alors qu'il n'a pas les maladies en question. Un médecin reconnaît
facilement une hypochondrie. Mais il réagit le plus souvent
en tentant de rassurer son patient. Il perd son temps. Même
le fait que plusieurs praticiens tiennent le même discours ne
suffit pas à faire
disparaître les angoisses de l'hypochondriaque, qui continuera à
consulter. Parallèlement, il devient heureusement méfiant
vis à vis des traitements que les médecins peuvent proposer
s'ils croient trop à la réalité des troubles.
Il fait l'expérience de thérapeutiques données
avec optimisme et n'obtenant pas les résultats escomptés.
Il développe une précieuse suspicion vis à vis
des pilules, des aiguilles et des bistouris. Mais reste enclin à subir
moult examens complémentaires qui ne sont pourtant pas si inoffensifs
que ça (rayonnements des radios, scanners...).
Le traitement de l'hypochondrie repose sur la psychothérapie. Comme
avec tout "travers" psychologique, il faut d'abord en reconnaître
l'existence, pour avoir la motivation nécessaire. La psychothérapie
retrouve dans l'histoire personnelle les sources de ces angoisses invalidantes.
Les faire disparaître est plus aléatoire, c'est très
dépendant du thérapeute et de sa bonne volonté personnelle.
Une conduite pratique toujours utile est d'avoir affaire à quelques
médecins (un seul aura bien du mal à rester motivé)
peu interventionnistes et néanmoins attentifs à vos plaintes,
qui seront réactifs le jour où vous crierez "Au loup!"
pour une très bonne raison cette fois... |
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