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Un peu plus de psychologie Mise à jour 7/07

Enceinte et élastique

Opposons 2 politiques éducatives:
1) Le "mur d'enceinte": consignes très libérales tant que l'enfant est dans les limites permises par les éducateurs, interdiction très stricte de franchir l'enceinte. Ces interdictions sont motivées. On essaye d'obtenir l'engagement propre de l'enfant.
2) "L'élastique": politique plus courante, qui fait beaucoup plus intervenir l'engagement des parents eux-mêmes dans leur rôle de censeur: ils sont modérément réticents à donner leur approbation quand il n'y a aucune raison de l'être, pas assez clairement réticents quand il faudrait l'être.
Le surmoi d'un enfant ainsi encadré est moins directeur, les interdictions étant moins clairement définies.
Tandis que l'enfant très libre dans son "parc" se construit avec plus de liberté, moins de frustrations, sera plus adaptable et indépendant.

Cette politique de "l'enceinte" est applicable dans vos relations avec le conjoint, les autres adultes.
Ceux qui l'utilisent gagnent la réputation d'être "cools".
Avec le détail essentiel qu'ils ne sont pas cools sur tout.
Ils savent tracer les limites de ce qu'ils peuvent accepter avec une belle énergie...
...qui contraste avec leur caractère affable habituel.

Pour y parvenir il faut être capable de reconnaître l'influence excessive de nos engagements antérieurs dans nos réticences quotidiennes. Typiquement des motifs tels que "Mes parents ont eu cette attitude pour moi, j'aurais la même pour mes enfants" ou "C'est une tâche pour une femme" ne tiennent pas la route. Vous le savez parfaitement mais ils vous influencent néanmoins dans vos réactions quotidiennes. Libérez-vous!

Que votre enceinte ressemble à une belle forteresse!
Mais attention de faire de la place à l'intérieur.
Sinon vous ne mériterez pas votre étiquette cool.
C'est sans doute le problème si vous n'avez que quelques bonnes ententes...
...et que tous les autres campent à l'extérieur!

Pas le choix: Il faut casser la muraille et la reconstruire plus loin. Un gros travail.
Allons! Au moins de l'action vous attend!
N'est-ce pas préférable à mariner sur son chemin de ronde?


L'intuitif

La conscience de l'intuitif communique par d'étroits perthuis avec son inconscient. Sur un problème donné, cet inconscient intègre nombre d'indices collectés au fil du temps. Il est suffisamment déducteur pour trouver la solution. Cette solution filtre jusqu'à la conscience par des communications si étroites que l'individu ne perçoit pas le travail effectué par l'inconscient. C'est une intuition.
L'intuitif est généralement riche en refoulements. Il communique peu avec son inconscient.

Comment en tirer bénéfice?
Les communications avec l'inconscient sont plus libres le matin au réveil. Particulièrement si vous vous réveillez prématurément. Les rêves sont encore là. Béance vers l'inconscient. Il devient vite difficile de se les rappeler, au fur et à mesure que le conscient reprend la main.
Concentrez-vous très fort sur un problème le soir en vous endormant. Vous envoyez les données à résoudre à votre inconscient. Qui va mouliner dessus toute la nuit. Essayez de vous réveiller assez tôt. Ce peut être le réveil. Ou dormir la fenêtre ouverte: les bruits inhabituels, oiseaux, rue, vont vous lever plus tôt. Ou concentrez-vous simplement sur un réveil précoce à l'endormissement. Ayez pris soin d'avoir un calepin et un crayon sur la table de chevet. Dans les brumes du matin, votre solution sera là, étincelante. Notez-la vite. Vous risquez de l'oublier sans en avoir... conscience.


Névroses et psychoses

La construction de l'esprit humain est naturellement à étages.
Le cerveau primitif, siège des désirs instinctifs, ne doit pas être considéré comme un chien tenu en laisse par le cortex civilisé. En tout cas, c'est un chien suffisamment gros pour emporter sans difficulté la laisse et son maître. Voyez ce qui se passe quand un sphincter tire la sonnette d'alarme!
Le cortex doit composer avec ces besoins impératifs. Parfois, certains paniquent littéralement la raison. Parce qu'ils entrent en conflit dur avec nos interdits moraux. Le Surmoi freudien. La conscience ne peut qu'assister piteusement à cette féroce lutte inconsciente. Elle tente de rendre la situation acceptable en déclarant le cerveau primitif comme étranger et en l'isolant. C'est le ferment de la psychose, sorte de réaction auto-immune vis à vis de son propre esprit.
Un exemple: la jeune mère qui perçoit en elle-même un rejet de son nourrisson, voire un désir de lui nuire. Comment ne serait-elle pas affolée par ces sentiments? Ne croyez pas que le contrôle cortical soit identique chez tout le monde. Certains se laissent plus facilement dominer par leurs instincts. Une personne très raisonnable peut ne rien comprendre à l'effroi qui saisit une autre plus instinctive. Les très raisonnables ne sont pas meilleurs. Ni les instinctifs plus méchants. Les premiers ont surtout des mécanismes de contrôle plus efficaces. Pour des motifs, d'une part, biologiques: C'est la grande inégalité de la vie: La plasticité et les communications entre neurones fonctionnent mieux chez certains pour des motifs purement génétiques. Des carences expliquent les psychoses les plus sévères. Les drogues, ou des électrostimulations ciblées, permettront peut-être un jour d'y remédier. Boîte de Pandore en perspective. Mais à ce jour, la médecine règle la chimie du cerveau... comme un supporter énervé règle sa télé à coups de pied.
Les autres mécanismes de contrôle sont mentaux. Le premier d'entre eux est le fantasme.

Comment en tirer bénéfice?
Si vous n'êtes pas familiarisé avec les théories freudiennes, lisez Comprendre Freud. Rassurez-vous, il n'est pas prévu de vous rebassiner avec l'amour que vous portiez à votre mère.
La première démarche à faire est simple mais essentielle: Il faut s'accepter. Le Moi, relayant la censure morale du Surmoi, ne supporte pas d'abriter une Bête: le Ca. Il fait pourtant partie de soi. Stop au rejet schizophrénique. Imaginez si vous n'aviez aucun désir de vous alimenter. De vous reproduire. Le Ca est notre énergie. Il pose moult soucis à ceux qui ne savent pas le canaliser. A l'inverse, ceux qui en ont le contrôle total sont des gens ennuyeux, ternes, excessivement fatalistes, dénués d'humour. Mais c'est un jugement de personne plus bouillonnante..Eux n'en souffrent pas. Ils estiment que le bouillonnement comporte beaucoup trop d'inconvénients pour le regretter.
Ils ont une grande qualité pour les bouillonnants: Ce sont de bons professeurs du contrôle sur soi-même. Profil du psychanalyste.

Pourquoi l'analogie du Ca tenu en laisse par le Moi est-elle imparfaite? Parce que c'est le chien qui décide, pour l'essentiel, où emmener son "maître". Même quand on a de très hautes aspirations intellectuelles, le désir de les réaliser est dans l'inconscient. Ceux qui raccourcissent trop la laisse à leur Ca sont vite blasés de tout.
Mais ce n'est pas la situation la plus fréquente. La plupart des individus se font arracher le bras par leur Ca, qui gambade sans frein dans toutes les directions. Beaucoup ont également un problème avec leur Surmoi: interdits moraux étouffants. La plupart des femmes de la planète sont dans cette situation. Est gravé dans leur Surmoi l'interdiction de mécontenter la gent masculine, Au risque de devenir vieille fille. Au risque pour beaucoup de se le voir graver ailleurs.
Le Moi doit gérer tout cela. Directeur d'une entreprise dont tous les actionnaires sont de vieux boucs monomaniaques.
Donnez-vous le temps de réfléchir. Si vous êtes sans arrêt en train de répondre aux exigences de l'un ou de l'autre, votre contrôle ne peut s'affermir. Si vous rencontrez trop de situations ingérables dans votre vie quotidienne, coupez-vous temporairement de certaines. Prenez du temps pour les analyser. Avec du recul. Feuille de papier à la main. Notez et avancez (1). Votre conscience doit être objective. Que penserait un analyste extérieur de tout ça? Quelle est votre responsabilité dans le conflit? Comment pouvez-vous déminer la situation? Est-ce que lacher du lest vous affaiblit? Ou est-ce au contraire que ça vous grandit par rapport à l'autre? Comment amener l'autre à lachez le morceau? N'est-ce pas en détournant son attention? Etonnez-le avec un beau fromage. Rappelez-vous La Fontaine.
Quel peut être ce beau fromage? L'image idéalisée que l'autre a voulu plaquer sur vous. Modulée avec assez d'humour pour que l'autre puisse sentir les excès de cette idéalisation. Et y mettre lui-même un terme.

Besoin de se forcer à jouer un rôle? Un peu au début. Vous y trouverez vite plaisir à contenter l'autre. Si ce plaisir est rouillé, souvenez-vous qu'il a existé. Vous trouverez surtout plaisir à améliorer votre contrôle sur vous-même.
La liberté. Etes-vous vraiment libre si l'absence de choix vous dicte des refus systématiques? Non. Une "meilleure" liberté est de décider volontairement de brider ses choix. Et de voir si ce n'est pas une meilleure arme que le refus systématique. Parfois c'est non. Reprenez alors votre liberté de choix. Parfois vous déverrouillez les interdits de l'autre. Votre liberté augmente alors que vous avez commencé par brider vos choix.

Je vous propose une philosophie en une ligne: Chaque individu, alors qu'il est entièrement déterminé par son environnement et les autres, doit parvenir à une illusion satisfaisante de liberté.

(1) Méthode pratique: Page blanche. Tracez 3 colonnes. Titre de la 1ère: "Mes problèmes". 2ème: "Blocages". 3ème: "Solutions". Listez les blocages en commençant par ceux sur lesquels vous n'avez apparemment aucun contrôle: attitudes de l'autre, conditions de vie matérielles, naissance ou décès... Puis listez vos propres blocages. Expliquez clairement les motfis qui vous rendent la situation insupportable. Solutions: Pas facile. Faites comme si c'était un roman. Il vous faut trouver une fin réussie. Que peut-il se passer? Faut-il introduire un nouveau personnage, changer de travail, arrêter de dire oui quand il faut dire non, ou le contraire?
Manque d'idées? Parlez-en à d'autres, non concernés. Attention de ne pas transposer leurs propres problèmes. N'imaginez pas que ceux plongés dans les difficultés, sont mieux placés pour vous comprendre. Vous plaindre, oui. Mais le conseil, cherchez-le plutôt auprès de ceux qui ont trouvé des solutions. Vous n'avez toujours pas la vôtre? Votre inconscient résiste. Branchez-vous dessus. Utilisez la méthode décrite pour résoudre les problèmes par l'intuition.


Familles en crise

Facile de faire la psychanalyse de ses frères et soeurs. On a vécu leur enfance. Le dossier est déjà rempli. Même un profane sait appuyer là où ça fait mal. Origine de la plupart des clashs familiaux.


Les vieux

Un vieux devrait toujours être gentil.
C'est terrible d'avoir eu tout ce temps pour réfléchir, et n'avoir pas réussi à résoudre ses problèmes.


Education des enfants

Questions pour parents:
-Au cours d'une semaine, combien de fois félicitez-vous franchement votre enfant? Combien de fois lui râlez-vous franchement dessus?
-Quand vous jugez une performance de votre enfant, vous placez-vous du point de vue d'un adulte ou d'un enfant?
-Vous souvenez-vous comment vous pensiez quand vous étiez enfant?
-Pensez-vous que votre enfant ignore quand vous mentez? Quand vous dissimulez?
-Quand vous faites passer "en force" une consigne, est-ce dans l'intérêt de l'enfant ou parce qu'on vous a inculqué la même?

Indépendance de l'enfant:
Un enfant (se sentant) objet d'attentions et de conseils trop fréquents cherche à y échapper par une indépendance et une foi centrée sur ses seules expériences personnelles.
Un enfant (se sentant) délaissé recherche le contact. La découverte par les conseils des autres s'accompagne de l'empathie recherchée. Mode de fonctionnement davantage centré sur la dépendance.
La jeune personnalité est un électron libre.
Chercher à le capter peut l'envoyer dans une position complètement imprévisible.


Améliorer son fonctionnement intellectuel?

Le cerveau est formaté par ce qu'on lui donne à manger.
Epoque d'afflux incessant de données: informations, musique à volonté, contacts sociaux multiples...
Certains deviennent d'énormes bibliothèques: larges connaissances, capables de faire briller en société, mais pas assez de loisir proportionnellement pour les traiter.

Intérêt d'une activité intellectuelle séquentielle: Accumulation de connaissances, particulièrement quand le cerveau est souple et malléable (jeunesse), entrecoupée de périodes où l'information est volontairement raréfiée, voire supprimée, pour laisser l'opportunité aux capacités d'analyse du cerveau de se développer.
Sinon risque de ne devenir qu'une énorme mémoire vive.
Rejoint l'intérêt de faire ses expériences et ses découvertes soi-même plutôt que par information: permet de développer l'analyse personnelle plutôt que la seule mémoire.


Héritage animal

Un texte difficile. Ne commencez pas par lui si vous n'avez pas déjà eu le temps de réfléchir sur d'autres articles.
C'est par ici...


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