Dérangement intervertébral mineur
* La lésion:
Plusieurs lésions anatomiques sont possibles: le DIM a en fait
une définition assez large: dysfonctionnement réversible
du segment vertébral, généralement avec diminution
de mobilité dans un seul axe. Autrement dit:
-c''est un trouble du fonctionnement plutôt qu'une vraie lésion
-ça peut disparaître totalement (réversible)
-la vertèbre ne bouge pas normalement dans un sens précis
-et c'est souvent douloureux (mais pas toujours, c'est pourquoi les ostéos
passent toute votre colonne en revue).
L'origine de ces dysfonctionnements? Un fragment de noyau coincé dans
l'anneau du disque (hernie non sortie). Un bout de membrane ou de ligament
qui vient se pincer lors des mouvements de baillement des fentes articulaires
postérieures. Une pure contracture réflexe après
un mouvement un peu méchant pour la vertèbre...
* Le tableau:
Patient jeune. Début après un faux mouvement plutôt
qu'un effort violent. Douleur localisée, vive, en éclair,
déclenchée par un mouvement précis (parfois au millimètre
près), combinaison d'inflexion et de rotation vertébrale.
Se tenir debout ne pose aucun problème, vous êtes autonome.
Ce n'est pas mettre du poids sur la colonne qui déclenche la douleur,
mais rester ou passer par une position précise. Le repos et les
médicaments sont inefficaces. Vous éprouvez le besoin de
vous étirer. Mais vous n'osez pas si la douleur est vive. D'abord
intermittente et déclenchée seulement lors de certains
mouvements, elle devient progressivement plus sourde et permanente. Le
dos n'est pas bloqué. Parfois il n'y aucun point douloureux à la
pression sur les vertèbres, mais le plus souvent il en existe
un très précis légèrement sur le côté.
Le point irradie facilement vers la fesse, le ventre, ou l'aine. Ca descent
rarement au-dessous du genou. Vous arrivez à garder une vie normale,
sauf si un contexte particulier (accident de la route, accident du travail),
modifie votre perception du problème. En cas de doute sur la gravité de
la lésion, un scanner est indiqué avant manipulation. Mais
le plus souvent vous prenez des rayons X pour rien et ça vous
fait perdre du temps. Laissez le professionnel, médecin ou ostéopathe,
décider si c'est vraiment nécessaire.
* Le traitement:
L'ostéopathie est le traitement de choix. La manipulation (faire
craquer) est la méthode la plus connue. Mais il en existe d'autres,
moins rapides, moins inquiétantes... L'effet est quasi-immédiat,
complet en 24 à 48 heures (vos propres mouvements finissent le
travail). Pas de repos donc à observer après manipulation.
Evitez seulement les gros travaux et les sports violents. Les causes
d'échecs sont:
-une mauvaise décontraction liée à la nervosité et
l'appréhension de la douleur habituelle (recommencer après
prémédication par un relaxant musculaire)
-un gonflement des membranes coincées dans l'articulation si le
blocage a traîné quelques semaines (recommencer après
infiltration locale d'anti-inflammatoires)
-un autre diagnostic de douleur vertébrale: ne pas insister sur
les manipulations s'il n'y a pas eu de difficulté technique.
Un traitement à essayer sans grand risque: la méthode Mc
Kenzie: mettez-vous à plat ventre, un pile d'oreillers sous le
buste, de façon à vous mettre en position hypercambrée.
Restez 5 à 10 minutes ainsi. Ce sera très inconfortable.
Si la douleur devient rapidement insupportable, laissez tomber. Si vous
tenez le coup, essayez de ne pas vous tordre trop la tête, sinon
vous allez remplacer le blocage lombaire par un cervical! Le but, intuitif,
est de repousser le fragment du noyau discal vers l'avant, et de refermer
le chenal dans les fibres de l'anneau où il s'est insinué.
Les petites hernies déjà sorties peuvent être cisaillées
et devenir beaucoup moins gênantes.
Enfin, si vous vous "coincez" régulièrement, ou si les douleurs deviennent de plus en plus permanentes, voyez les vidéos sur les exercices pour lombalgies. 
Une variante chronique: L'instabilité vertébrale
Les premières douleurs ont l'allure d'un DIM banal, décrit ci-dessus. Mais même si l'ostéopathie soulage, elle n'a qu'un effet temporaire. Les récidives sont faciles, sans traumatisme, et la douleur devient de plus en plus permanente.
Pourtant, les examens complémentaires réalisés (scanner, IRM) ne retrouvent pas de lésion explicite.
Comme dans le DIM, un petit nerf se fait agresser lors de certains de vos mouvements, voire lors de positions statiques prolongées qui "tassent" votre colonne.
Mais ce n'est pas un incident ponctuel lié à un effort ou un faux-mouvement: Il existe une instabilité, c'est-à-dire que les attaches ligamentaires de cet étage vertébral ont été distendues, par un traumatisme éventuellement ancien ou par des micro-traumatismes répétés. Analogie: L'entorse de cheville, si elle n'est pas bien immobilisée, laisse des ligaments distendus et a tendance à se reproduire de plus en plus facilement. Le traitement est le renforcement musculaire par la rééducation, les muscles étant la 2ème barrière protectrice de l'articulation quand on ne tient pas à retendre chirurgicalement ces ligaments.
Au rachis c'est pareil: vous devez étirer et muscler votre rachis lombaire, en commençant par des exercices lents et parfaitement contrôlés. C'est seulement quand vous aurez rétabli une bonne protection lombaire que vous pourrez faire sans grand risque des sports demandant des gestes brusques.
Phénomène aggravant de l'instabilité: La fréquence des douleurs entraîne des gestes et attitudes de contournement qui s'impriment dans vos habitudes. Cette "boîterie" autour d'une douleur chronique ne disparaît pas forcément dès la douleur améliorée et peut favoriser le retour du problème.
C'est pour cela que les exercices doivent être globaux, que les étirements doivent être insistants, redonnant toute leur liberté à l'ensemble des articulations, et qu'il faut atteindre une certaine intensité dans les sports conseillés (par exemple la marche doit être rapide et à grands pas) de façon à utiliser les amplitudes articulaires au maximum de leur efficacité et de leur symétrie.
La rééducation de type Mézières est la plus adaptée car privilégiant beaucoup les étirements. Ajoutez des exercices de musculation de la ceinture abdominale et des jambes, réalisés en posture indolore pour le dos et isométriques au début (sans bouger le dos ou avec de petites amplitudes de mouvement vertébral seulement).
Vous pouvez encore faire de l'ostéopathie quand une douleur ne cède pas spontanément, mais préférez les méthodes douces, à base de décontraction, de mobilisations non forcées, de traitement des points douloureux en direct.
Les exercices ne deviennent efficaces que pratiqués très régulièrement et entretenus par la suite. Ce peut être assez contraignant.
2 bonnes idées:
-le stage de reconditionnement à l'effort pour bien démarrer: en internat pendant 3 semaines en centre de rééducation: plusieurs heures de gymnastique quotidienne: les résultats sont plus rapides et réconfortants
-la ceinture de soutien lombaire pour les sports un peu vifs: à choisir soigneusement car elle doit limiter les mouvements de la région lombaire basse sans être trop gênante. Un modèle intéressant est la ceinture gonflable, dont on peut régler la fermeté en gonflant plus ou moins les boudins rigidifiants. Ces ceintures n'ont aucun inconvénient chez quelqu'un qui fait régulièrement des exercices par ailleurs (pas de démusculation induite par la ceinture)
En conclusion pour refaire des sports aux mouvements vifs et agressifs (sports de combat, de raquettes, de ballons, nautiques...), il faut refaire en premier marche rapide, vélo, natation et exercices centrés sur la ceinture abdominale. 
Une histoire d'instabilité vertébrale:
J'ai 42 ans et je travaille dans un bureau, donc assis toute la journée. J'ai un pb de sciatique rebelle diagnostiquée par un medecin du sport.
En fin de journée j'ai des douleurs dans la jambe gauche, au dos, au genou gauche et au pied gauche. Ces douleurs sont diffuses, peuvent être assez forte et passer le lendemain. Je n'ai pas de douleur la nuit. Par contre au réveil je me sens parfois rouillé mais je m'echauffe et ça va.
Cette douleur est bcp plus forte après le sport (le lendemain à froid) et de fortes sensation de brûlures aux deux jambes + douleur aux lombaires.Elle empire avec les années. Je précise que à chaud je ne ressens rien bien au contraire çà me fait du bien.
Cette douleur je la connais depuis longtemps et elle date du temps ou je faisais du squash. (1* par semaine). Ca fait environ 3 ans que j'ai arrêté. Il m'arrive souvent de faire des lumbagos parfois même en demarrant la tondeuse. J'en ai fait 6 ou 7 et chaque fois çà passe en me faisant manipuler. Je ne veux plus le faire.
Suite scanner, il n'y a pas de hernie discale
Je fais un petit peu de sport, (velo, muscu 1* par semaine) et je me suis inscrit cette année au taekwondo que je débute.
De plus depuis peu, je fais des échauffements tous les matins (dvd de stretching) et des étirements le soir + abdos.
résultat : 1er cours de taekwondo et 2 jours après, un lumbago qui m'a fait mal plusieurs jours. Mon médecin du sport me dit de continuer et m'a mis apte pour ce sport.J'y retourne ce soir mais j'ai peur du résultat...
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