


Pseudo-médecines, un autre site sur les médecines parallèles
Belle analyse de l'homéopathie

Tempête sur l'homéopathie, de Elie Arie et Roland Cash

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Introduction
(essentielle) aux patamédecines:
"Patamédecine" est une appellation favorite du Pr Kahn,
grande figure de la rhumatologie française, pour désigner
les médecines non rationnelles, basées sur des croyances
et non sur des démonstrations scientifiques.
Précisons tout de suite que nous pensons que ces méthodes
de traitement ont néanmoins un intérêt, sinon personne
n'y recourerait. Notre but est de vous apporter des éléments
de réflexion sur la façon dont les patamédecines
fonctionnent, leurs avantages et leurs inconvénients, afin de vous
aider à décider si elles peuvent vous apporter quelque chose.
Car il y a bien sûr beaucoup de déçus des patamédecines,
qui n'en parlent pas toujours car le sceptique est facilement transformé
en mauvais coucheur, ou bien il est désagréable de s'être
fait soulager du portefeuille sans aucun bénéfice en retour.
La croyance que l'on a en l'effet d'un traitement a une influence considérable
sur le résultat. Les médecins appellent ce phénomène
"effet placebo" quand un bénéfice est espéré
du traitement, "effet nocebo" quand une action nocive est attendue.
Le degré d'influence semble beaucoup varier avec les individus,
mais il n'y a pas de "réceptifs" et "non réceptifs"
à l'effet placebo: nous y sommes tous sensibles. En gros 1/3 des
gens sont très sensibles, 1/3 moyennement sensibles, 1/3 peu sensibles.
Le niveau socio-culturel n'a pas d'influence.
L'effet placebo et la suggestion en général vont beaucoup
plus loin que la simple impression psychologique: pour les opérations
sous hypnose dans lesquelles les belges sont très avancés,
le patient reste parfaitement conscient. Chez nous, en faisant croire
à des étudiants en médecine qu'ils avalaient de l'aspirine,
on a pu déclencher d'authentiques ulcères alors qu'ils avaient
tous pris un placebo, en l'occurence plutôt un nocebo. Plus
de détails sur comment marche l'effet placebo.
On peut donc à priori traiter bien des problèmes avec un
placebo, à condition de faire passer sa croyance chez celui qui
le reçoit, et en insistant sur le caractère sans risque
du traitement sinon on risque d'avoir aussi un effet nocebo.
C'est le problème actuel des médicaments traditionnels:
leur effet bénéfique est largement bridé par l'obligation
légale de signaler dans la notice tous les effets secondaires possibles:
certains sont persuadés qu'ils vont les subir tous dès la
fin de leur lecture: ce n'est même pas la peine de les essayer si
on est très sensible à l'effet nocebo: le bénéfice
pharmacologique va être occulté par les effets indésirables.
Tout médecin apprend ainsi rapidement qu'il est inutile d'insister
à faire prendre un traitement qui a mauvaise réputation
auprès du patient, même s'il est persuadé qu'il va
lui être bénéfique. Il vaut mieux proposer des alternatives
s'il n'y a pas urgence, informer (surtout corriger la désinformation),
gagner enfin la confiance de son patient et prescrire alors avec succès
ce méchant médicament.
C'est pour cette raison que les anti-inflammatoires classiques partent
avec un désavantage évident face à une plante comme
l'harpagophytum: malgré une activité anti-inflammatoire
largement supérieure, leur effet est bridé par la crainte
de subir une agression sur l'estomac, ou l'un des nombreux autres inconvénients
signalés, tandis que la plante est une douceur en comparaison.
Les patamédecines se sont engouffrées dans une carence importante
de la médecine scientifique (dite "allopathique"): la
non-prise en charge des facteurs humains dans la maladie. L'histoire de
la médecine a été marquée par le besoin de
gommer ces facteurs: on ne disposait pas jusque récemment de méthodes
biochimiques et microscopiques d'authentification des désordres
corporels. La classification de ces désordres reposait essentiellement
sur l'examen clinique des malades. Il n'était pas intéressant
pour les médecins que la personnalité du patient modifie
la présentation des signes, ce qui leur compliquait beaucoup la
tâche. C'était un des rôles de l'hôpital, volontairement
déshumanisé pour que le malade impressionné présente
ses symptômes de la façon la plus "minimale" et
la plus standard possible. Un diagnostic difficile en médecine
de ville devient clair à l'hôpital.
Malheureusement, si cette approche a permis indiscutablement la transformation
de la médecine en véritable science, par la codification
des maladies et la comparaison de leurs traitements potentiels, elle a
aussi associé la médecine rationnelle à une médecine
froide et inhumaine, laissant de côté de nombreux aspects
de la souffrance des gens.
Ceux qui ont bien voulu s'en charger ont été accueillis
à bras ouverts.
Les patamédecines ciblent les perturbations émotionnelles
que ressentent les gens, conséquences des maladies ou d'autres
problèmes personnels, malheureusement avec des motifs qui ne sont
pas toujours philantropiques. Ce domaine est en effet un énorme
marché. Et ce n'est pas surprenant de voir apparaître le
salon des médecines douces comme pour les autres commerces. De
nombreux thérapeutes sont attirés par les patamédecines
parce qu'ils y trouvent mieux la possibilité d'exercer les qualités
humaines dont ils sont souvent pétris. Le cocktail du succès
comporte un bon placebo à l'aura mystérieuse (s'il débute)
ou à la réputation favorable (s'il a fait sa place), un
thérapeute prétri de conviction et d'empathie pour son patient
(qui n'en a guère rencontré avec la médecine allopathique),
et ce patient qui cherche à décompresser la cocotte-minute
de ses inquiétudes envers la maladie, son avenir professionnel,
l'avenir de ses proches...
C'est donc la médecine allopathique qui laisse la porte ouverte
aux patamédecines, par son refus de prendre en charge ce type de
problèmes. Il faut dire que les médecins sont incités
par le système de santé actuel à cette attitude.
L'acte médical intellectuel, qui inclue la relation parlée
avec le patient, est dévalorisé. Ce sont les actes techniques
qui sont favorisés par la sécurité sociale par une
hausse tarifaire. Le médecin est incité à "choisir"
les patients avec les maladies les plus physiques, les plus techniques.
Celui qui a besoin de dévider son histoire personnelle va occuper
l'espace d'un grippé, d'une tendinite, et de 3 renouvellements
d'ordonnances. Si le médecin travaille comme la moyenne de ses
pairs ses 65 heures par semaine, il lui faut une sacrée abnégation
pour choisir 1 acte difficile plutôt que 5 actes faciles! Voir coût
de la santé.
Les patamédecines sont pratiquées par des médecins
et des non-médecins. Les premiers sont, à la grande désolation
de leurs pairs, peu portés sur l'autocritique enseignée
à la faculté. Tout le monde a tendance à être
content de soi, particulièrement le thérapeute quand son
traitement marche: quelle valorisation personnelle! L'enthousiasme emporte
souvent les réserves que l'on pourrait avoir: s'agit-il bien de
l'effet du traitement ou d'une évolution spontanément favorable?
L'affection traitée aurait-elle pu réagir à un placebo?
N'y a-t-il pas eu effet concommittant sur un proche (la mère quand
on traite un enfant)? N'a-t-on pas administré un autre traitement
sans le savoir en discutant de sa situation personnelle avec le malade?
Voir aussi le médecin
et vous.
Quant aux non-médecins, l'absence de formation au diagnostic peut
les rendre dangereux, surtout s'ils manquent d'expérience. Ils
peuvent exercer une thérapeutique remplaçant une autre plus
efficace voir indispensable: il y a de nombreux cas de malades ayant refusé
un traitement allopathique à cause de sa mauvaise réputation
(toujours l'effet nocebo) et l'ayant substitué par une patamédecine
pour "se soigner quand même". C'est plus que dommage quand
une adolescente se retrouve sur rein artificiel parce que ses proches
lui ont fait une peur bleue de la cortisone et qu'elle a préféré
prendre des plantes...
Personne ne pourra vous en vouloir d'aller tâter des patamédecines
si la médecine allopathique vous a avoué son impuissance
(soyez bien sûr de ça) et qu'elle ne veut pas prendre en
charge les difficultés que cela vous occasionne (vous n'avez peut-être
pas encore vu la bonne personne). Mais dans tous les cas, ayez affaire
d'abord à un médecin, de façon à identifier
le plus précisément possible ce dont vous souffrez (et ce
dont vous ne souffrez pas...).
Quackwatch
en français, le guide des arnaques dans le domaine de la santé
Phytothérapie:
Il va sembler sévère à certains de placer la phytothérapie
dans les patamédecines, mais cette attitude polémique est
volontaire, car si certaines plantes ont une efficacité incontestable,
la plupart des produits vendus sous l'appellation phytothérapie
n'ont pas démontré leur bénéfice réel,
versus placebo.
Sachez que de nombreux médicaments utilisés par la médecine
classique sont issus des plantes. Et que toutes les plantes connues et
dotées d'effets intéressants ont été depuis
longtemps récupérées par les laboratoires pharmaceutiques.
Vous pensez bien que ces grandes firmes dont le but est le profit n'auraient
pas laissé dans l'oubli de tels médicaments potentiels,
dont le coût de développement serait bien inférieur
à celui de la recherche pharmaceutique classique puisqu'ils sont
déjà utilisés et à priori sans effets secondaires
dangereux.
Il existe certainement encore des plantes dont on peut tirer des médicaments
intéressants, mais ce sont des espèces exotiques inconnues
ou mal connues et non ce qui vous est vendu sous l'appellation phytothérapie.
Nous préférons vous mettre en garde contre ces traitements,
même s'ils peuvent vous rendre service (voir introduction aux patamédecines),
parce que leur fabrication n'est pas toujours surveillée d'aussi
près que la pharmacopée classique. Un grand laboratoire
ne peut pas se permettre le scandale d'un vice de fabrication. Quid du
produit mystérieux importé confidentiellement du fond de
l'Asie? Il y a eu récemment une affaire de contamination de tels
produits par des métaux lourds. Mais comme l'origine de ces accidents
est très difficile à établir, combien d'autres sont
passés inaperçus?
Nous ne critiquons pas la phytothérapie utilisée dans les
pays dits "en voie de développement". C'est un contexte
complètement différent. La médecine allopathique
et ses médicaments sont un luxe. La phytothérapie traditionnelle
peut constituer une alternative bon marché, malheureusement beaucoup
moins efficace dans les maladies les plus graves. 
Homéopathie:
L'homéopathie n'est pas une médecine traditionnelle.
Ses débuts remontent à 2 siècles: Hahnemann énonce
le principe de similitude: pour traiter une maladie, il faut chercher
la substance qui provoque les mêmes symptômes et la donner
à dose infinitésimale. Nul besoin d'être un grand
scientifique pour être heurté par ce postulat moyenâgeux.
Il ne semble pas que cette thérapeutique connut de grands succès
populaires en ces temps rudes pour la santé car elle tomba dans
l'oubli. Ce n'est que récemment qu'elle est revenue à la
mode.
Les homéopathes tentent de faire croire que les critiques sur l'homéopathie
sont le combat de quelques sceptiques obsessionnels. Ils prétendent
asseoir le principe de similitude sur une base scientifique avec les arguments
suivants:
-L'homéopathie est largement utilisée par les médecins:
tout à fait exact. Cela démontre que les patients en tirent
un bénéfice, pas qu'ils prennent un médicament actif.
Le dictionnaire Vidal, coeur de la médecine allopathique, comporte
environ 1/5 de produits "proposés dans", n'ayant pas
démontré leur action, utilisés par de nombreux médecins
non-homéopathes qui ont également l'impression de rendre
service à leurs patients.
-Il y a de nombreuses études cliniques positives sur les effets
de l'homéopathie, y compris des tests contre placebo: l'objectivité
de ces études est entachée de défauts majeurs: elles
sont toutes pratiquées par des homéopathes, elles sont financées
pour la plupart par les (riches) laboratoires homéopathiques, elles
ne respectent pas la rigueur statistique imposée par ce type d'étude.
Sachez que même parmi les recherches allopathiques, peu sont inattaquables
de ce point de vue: une grande revue scientifique a fait son auto-critique
en ayant fait analyser les études qu'elle publie par des statisticiens,
et seul un tiers d'entre elles étaient valides. Les homéopathes
n'ont jamais fait (ni voulu faire) contrôler leurs études
par l'un de ces sceptiques obsessionnels... Osons un peu de perfidie:
pourquoi risquer d'invalider une thérapeutique qui est un grand
succès populaire et commercial?
-Il y a des études fondamentales prouvant l'activité des
médicaments homéopathiques dans le tube à essai (dégranulation
des basophiles): on doit faire la différence entre 2 types de médicaments
homéopathiques:
1) ceux qui contiennent des substances actives, à dose susceptible
d'avoir des effets sur l'organisme: ceux-là ont peut-être
une action pharmacologique, mais elle n'est pas démontrée,
et ils sont à ranger avec les "proposés dans"
du dictionnaire Vidal. Le fait que ces substances soient actives dans
le tube à essai ne fait pas la liaison avec les maladies qu'elles
prétendent traiter. Les études sérieuses ne se le
permettent pas et sont détournées de leur objectif quand
les homéopathes y cherchent une justification. Les médicaments
de fond de l'arthrose allopathiques sont très efficaces dans le
tube à essai. Mais il faudrait les prendre quotidiennement par
kilos pour avoir des effets comparables dans l'organisme!
2) ceux qui ne contiennent rien: les dilutions homéopathiques sont
parfois telles qu'il ne reste même plus une seule molécule
du produit original dans le médicament final. Les homéopathes
l'admettent: c'est un simple calcul chimique de base. Ils ont alors essayé
d'expliquer l'action de la dilution par la théorie de la "mémoire
de l'eau", "empreinte" physique laissée par la substance
sur son solvant. Cela contredit les bases élémentaires de
bien d'autres sciences que la médecine. L'honnêteté
du chercheur qui a voulu prouver la mémoire de l'eau a été
sérieusement mise en doute, mais bien sûr on n'a pas pu démontrer
qu'il avait falsifié ses résultats. La mémoire de
l'eau a cependant été mise en veilleuse par les homéopathes
eux-mêmes, qui ne désirent pas que leur discipline soit assimilée
à une alchimie.
Voyons maintenant l'aspect positif de l'homéopathie: ceux
qui la pratiquent sont souvent des déçus de la médecine
"presse-bouton": une maladie = un médicament... et circulez
m'sieur dame. Ils s'attachent à connaître leur patient en
profondeur et à nouer avec lui des relations privilégiées,
renouant en cela avec des valeurs de médecine "de famille"
qui sont en perte de vitesse à cause des impératifs économiques
de la santé. Voir médecine
de famille. Ils prennent en charge ce qui est considéré
comme bénin par les médecins allopathes. Leur "ce n'est
pas grave" qui se veut rassurant est compris souvent comme "il
ne me croit pas" ou "il n'a pas vu ce que j'ai". L'homéopathe,
lui, vous croit, s'intéresse à votre cas, et surtout à
vous-même.
L'homéopathie doit son succès populaire à sa capacité
à répondre à bien des angoisses. Il est compréhensible
qu'une mère s'inquiète de voir son nourrisson faire otite
sur otite et recevoir dès sa première année de vie
moult traitements antibiotiques voire cortisoniques. La 2ème année,
l'enfant ne fait plus d'otite car ses trompes d'Eustache (le drain naturel
de l'oreille vers la gorge) se sont agrandies, mais il a reçu entretemps
un traitement homéopathique... qui endosse le miracle! La critique
ne doit pas porter sur la méthode. Une inquiétude excessive
des parents peut faire de gros dégâts chez un enfant. Mais
un mauvais usage est fait de ce genre d'histoire, avec le risque de transformer
une homéopathie "d'accompagnement" en traitement de 1ère
intention, remplaçant une antibiothérapie parfois indispensable.
Revenons sur terre: l'homéopathie n'a jamais démontré
qu'elle pouvait sauver ne serait-ce qu'une seule vie! Qu'elle soit pratiquée
en parallèle et aux frais des intéressés n'est pas
gênant. C'est très discutable qu'elle soit remboursée,
médicaments et consultations, sur le budget de la santé
et donc par la solidarité nationale. Les granules sont peu onéreux
mais encore moins chers à fabriquer et les laboratoires homéopathiques
sont les plus rentables de France... sans participer d'aucune manière
à la recherche fondamentale et à la diminution des maladies
tueuses. Vous imaginerez facilement le nombre de vies sauvées et
de handicaps évités si le budget homéopathie était
utilisé à des fins de recherche, de médecine préventive
ou d'équipement médical des régions les moins favorisées.
En 2001, 2 traitements homéopathiques ont été testés
de façon sérieuse chez des personnes atteintes de polyarthrite
rhumatoïde. Le placebo s'est montré plus efficace que l'homéopathie!
La différence n'est en fait guère significative vu la taille
du groupe testé (une cinquantaine de malades), mais retenons-en
que l'homéopathie n'est pas un traitement des maladies physiquement
sévères. 
Oligoéléments,
minéraux, vitamines:
Le problème alimentaire le plus répandu dans notre société
est la suralimentation. Comment tant de gens, à entendre certains,
sont-ils alors carencés en apports d'oligo-éléments
et vitamines? On joue généralement sur votre crainte de
la maladie et sur la réputation d'innocuité de ces produits
pour vous vendre des placebos.
Il existe bien entendu des études sérieuses et intéressantes
sur l'effet des oligoéléments et des vitamines dans le tube
à essai. Elles sont détournées de leur objectif quand
elles servent de justification à la vente d'une nouvelle poudre
indispensable à une bonne santé. On vous laisse supposer
un bénéfice sur tel ou tel trouble alors qu'aucune étude
ne fait actuellement la liaison entre ces effets vérifiés
en laboratoire et des maladies précises. On vous en-"tube".
Il y a réellement des maladies liées à des carences
alimentaires: régimes trop spéciaux, famine, maladies digestives
entraînant des mauvaises absorptions alimentaires. Certaines de
ces causes ne se voient plus dans notre pays, les autres sont très
rares mais les symptômes qu'elles entraînent son bien connus:
ils doivent donner lieu à un diagnostic médical et un traitement
de fond. Nous ne sommes pas du tout ici dans les circonstances habituelles
de prise de ces produits, considérées plus souvent comme
des pilules "bonne-mine".
Certaines vitamines peuvent déclencher des effets délétères
si elles sont prises en trop grande quantité. Leur innocuité
n'est réelle que jusqu'à un certain point.
Nous ne sommes pas très favorables à cette variante de placebo
car il n'y a guère de prise en charge psychologique l'accompagnant
et les effets se voient surtout sur le porte-monnaie.
Régimes
spéciaux:
Quel rapport peut-il y avoir entre des douleurs rhumatismales et le régime
alimentaire?
La question comporte 2 volets: Un régime spécial peut-il
être responsable de douleurs? Une maladie rhumatismale peut-elle
être améliorée par un régime spécifique?
1) Un régime spécial peut-il être responsable de
douleurs?
En premier lieu, il existe des régimes répondant à
des motifs religieux ou philosophiques: végétariens, végétaliens.
Ce dernier, appliqué strictement, peu entraîner des carences
d'apport en certains acides aminés. Il faut connaître ces
conséquences et les prévenir par des suppléments
adaptés. Mais ils ne sont pas en cause dans les affections rhumatologiques.
Les alimentations pauvres en calcium et en vitamine D favorisent l'ostéoporose,
voire l'ostéomalacie si la carence est très importante.
L'ostéoporose est la maladie des os fragiles: la pauvreté
de l'alimentation en calcium accélère la déminéralisation
osseuse induite par l'âge. L'exposition insuffisante au soleil diminue
la fabrication de vitamine D. C'est une maladie se révélant
au grand âge, particulièrement chez les vieillard(e)s sédentaires
ou en institution, qui négligent leur alimentation et ne mettent
pas le nez dehors. L'ostéomalacie est la maladie des os mous. Elle
peut se révèler chez des gens beaucoup plus jeunes. Mais
elle est devenue exceptionnelle maintenant que les situations d'apports
alimentaires très insuffisants ont disparu de notre pays.
La cause déclenchante des rhumatismes inflammatoires reste inconnue
dans la majorité des cas. Il n'est pas exclu qu'il puisse s'agir
d'un contact avec un produit alimentaire. Mais c'est peu probable et aucun
régime particulier n'a pu être incriminé dans le déclenchement
de ces maladies.
2) Une maladie rhumatismale peut-elle être améliorée
par un régime spécifique?
Non, sauf dans de très rares exceptions (maladie de Whipple) pour
lesquelles votre médecin vous imposera spontanément le régime
nécessaire. Même si un contact alimentaire est peut-être
responsable de certaines de ces affections, la maladie rhumatismale est
autonome et aucun régime, aucun antibiotique, n'a fait la preuve
de son efficacité.
Magnétisme:
L'effet des champs magnétiques et électriques sur l'organisme
fait l'objet de revendications contradictoires: on s'inquiète des
effets des lignes à autre tension sur le voisinage mais on porte
un bracelet magnétique pour guérir. L'imagerie par résonance
magnétique nucléaire (IRM) est le plus inoffensif des examens
médicaux mais l'utilisation d'un téléphone portable
expose au cancer du cerveau.
Il y a une porte grande ouverte aux recherches sur le sujet. Peut-être
qu'un champ magnétique peut influencer le sommeil nocturne. Mais
les applications actuelles du magnétisme chez l'homme sont une
patamédecine. Si les petits aimants employés pour soulager
les douleurs avaient une efficacité réelle, l'IRM et ses
champs magnétiques surpuissants induiraient sans doute des modifications
considérables sur l'organisme.
Le bénéfice que l'on peut tirer du magnétisme ne
vient sans doute pas seulement d'un effet placebo, mais aussi de l'effet
de contre-stimulation antalgique (voir physiothérapie)
que produit l'application d'une pastille sur un noeud sensible. Attribuer
cet effet au magnétisme n'a pas actuellement de justification scientifique.
Energétisation
Curiosités
de la patamédecine
Traitement >
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